Je vais d’abord rencontrer chaque classe au cours d’une matinée à l’école. L’objectif est de nous préparer au concert : le lieu, le déroulement et le programme. Écouter, comparer, nous étonner, reconnaître : un partage plein de vie et de sensations.
Quelques jours plus tard, nous nous retrouvons dans une petite église moderne et lumineuse. Ce 15 octobre dernier, le concert réunit le pianiste Nathanaël Gouin et cinq classes de l’école Niki de Saint-Phalle. Pour susciter une écoute attentive, je guide cinq minutes de massage des oreilles et de respiration. Le pianiste se prête à ce rituel de préparation. Puis ses doigts se posent sur le clavier : les Chants du Rhin de Bizet, la Sonate au clair de lune de Beethoven, Après une lecture de Dante de Liszt.
Entre les morceaux, cinq enfants viennent interroger Nathanaël : à quoi servent les pédales du piano ? A quel âge as-tu commencé ? Il est déjà 11h15, l’heure de rentrer à l’école. Entre deux portes, il me reste quelques minutes pour tendre un micro à quelques spectateurs, à leur maîtresse et au musicien.