Raconte-moi L’Oiseau de feu
Publié par Camille Villanove le
Des ateliers en médiathèque pour les enfants
Si vous cherchez une œuvre pour partager un moment de musique avec des enfants, je vous recommande L’Oiseau de feu de Stravinski.
Animal magique, danse de princesse, apparition de démons, solo de hautbois, de basson, ambiance mystérieuse, happy-end carillonnant : une féérie sublimée par l’orchestre .*
C’était donc une évidence pour moi de créer un atelier pour enfants sur L’Oiseau de feu. Un atelier de 50 minutes où les 6-10 ans et moi racontons, écoutons, regardons, mimons, dansons, dessinons.
Villeparisis, Brunoy, Vigneux-sur-Seine, La Rochelle : de médiathèque en médiathèque, je ne me lasse pas d’aller à la rencontre des plus jeunes à travers la musique et l’imaginaire.
Lorsqu’en guise de conclusion, je montre en vidéo le Pas-de-deux du prince Ivan et de l’oiseau, l’émerveillement est tel que les adultes venus chercher leur enfants n’arrivent plus à les décoller du ballet. « A fond » dans l’histoire, « à fond » dans l’expérimentation, « à fond » à reconnaître tel instrument de l’orchestre : leur fraîcheur, leur réceptivité intense ravivent en moi des sensations d’enfance.
Quand l’heure de se quitter approche, le personnel de l’espace Jeunesse ou Musique dépose sur une table tout ce que la médiathèque possède de livre-disques, d’albums et DVD de contes musicaux (le répertoire est si vaste !). On repart les bras chargés – les enfants sont gourmands. A la maison, ce seront eux qui guideront leurs parents dans l’écoute, riches de ce qu’ils ont appris à percevoir : instrument, rythme, figuration musicale.
Pour les aider, j’ai remis à chacun une carte d’identité de L’Oiseau de feu avec des images et des mots évoqués ensemble : « compositeur », « chorégraphe », « Stravinski », « xylophone », etc. Au dos, ils pourront dessiner leur personnage préféré et noter un souvenir de l’atelier. Je leur offre aussi un petit cadeau, mais ça, c’est une surprise !
* La partition est composée en 1910 pour un ballet. Ballet à travers lequel la compagnie des Ballets russes réussit son pari : enchanter le Tout-Paris par un exotisme 100 % russe. Le jeune Igor signe là sa première œuvre d’envergure pour orchestre. Un triomphe !