Les voies des médiateur∙ices de demain

Publié par Margarita van Dommelen le

Les voies des médiateur·ices de demain

Margarita, stagiaire auprès de moi ce trimestre, nous raconte les parcours de la jeune génération des médiateur·ices

Je me rappelle, étudiante en première année de Licence de musicologie, avoir rencontré le médiateur Clément Lebrun et lui avoir demandé comment il s’est retrouvé à être professionnel du domaine. “ Par hasard ” m’a-t-il répondu, “ j’étais étudiant en musicologie, on m’a proposé de guider les visites du Musée de la musique.” 

Huit ans plus tard, je suis moi-même devenue médiatrice, non pas grâce à une série de rencontres opportunes, mais en suivant une formation spécialisée. Aujourd’hui les voies pour se former sont nombreuses. 

Pourtant la musique a longtemps peiné à entrer dans la grande famille de la médiation culturelle. Si le premier département de Médiation Culturelle dans le monde universitaire est né en 1994 à la Sorbonne Nouvelle, le Master “Médiation de la Musique” y a vu le jour vingt ans après. Objectif : offrir aux institutions musicales des professionnel·les capables de concevoir et animer des activités de sensibilisation au spectacle vivant à destination des publics variés. Ce cursus a été créé à l’initiative de l’Orchestre National d’Ile-de-France, témoignant ainsi de la nécessité d’adapter l’offre de formation aux nouveaux besoins des institutions.  

Les formations initiales

Comme le nouveau cursus à l’université de Toulouse Jean-Jaurès, il s’agit de formations initiales spécialisées. En parallèle, la médiation investit les cursus musicologiques et musicaux en tant que discipline complémentaire, comme à l’Université Lumière Lyon 2 ou encore au Pôle Aliénor de Poitier

Du côté du Conservatoire de Paris (CNSMDP) où j’étudie actuellement, quatre dispositifs participent à la formation à la médiation, dont certains à quatre mains avec la Philharmonie de Paris : l’Initiation à la médiation, la Classe des métiers de la culture musicale, la Méthodologie pratique de recherche et de la médiation et le Séminaire médiation. Allant de l’option à la discipline principale, ils s’adressent aux étudiant·es musicologues et interprètes, ainsi qu’aux futurs pédagogues. L’enseignement est articulé autour de projets avec des structures partenaires qui nous offrent un terrain d’entraînement (Maison de la Radio et de la Musique, Philharmonie de Paris, scènes nationales, hôpitaux et établissements scolaires).

Quel est le profil du·de la médiateur·ice ?

C’est un véritable champ d’investigation qui suscite des études sociologiques. Interprète, compositeur·ice, musicologue, professeur·e… Un peu de tout, les besoins sont si nombreux !

Quant à moi, issue de la Classe des Métiers de la culture musicale, mais également du cursus vocal professionnalisant au sein de la Maîtrise de Notre-Dame de Paris, je jongle avec mes acquis musicologiques et vocaux qui nourrissent mes médiations.

Quelles formations pour les professionnels ?

Si vous êtes déjà inséré·es dans le milieu professionnel en tant qu’artiste, mais souhaitez acquérir des compétences en action culturelles, les structures telles que la Fondation Royaumont, le Festival d’Aix en Provence ou la Philharmonie de Paris proposent des formations professionnelles sous forme de résidence ou de stage. 

"Des voies multiples pour un métier à facettes multiples ! "

Margarita van Dommelen, stagiaire
logo du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris

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